Lors de notre récent voyage au Sri Lanka, nous avons rendu visite à nos producteurs dans leurs plantations. Cela nous a donné envie de vous faire découvrir les différentes étapes de production du thé noir.
La Cueillette
Plantons le décor ! Au coeur des montagnes sri lankaises, une sublime plantation en biodynamie, des buissons de thé à perte de vue, au milieu des arbres.
Les cueilleuses récoltent à la main. Elles ne cueillent que les buds et 2 jeunes feuilles de thé du dessus, de préférence le matin tôt. Ainsi l’ensemble de la chaîne de production du thé est terminée avant que la chaleur ne soit trop importante. De plus, le matin, les jeunes feuilles sont à peine ouvertes et concentrent mieux toutes leurs saveurs.
La Pesée
Ensuite, les cueilleuses passent les unes après les autres pour faire peser leur récolte du jour.
Le “Withering”
Withering signifie flétrissage.
En effet, après la cueillette les feuilles commencent naturellement à flétrir, à s’oxyder. Cette première étape permet donc de contrôler les paramètres et la régularité de ce “flétrissage” pour préserver les feuilles et révéler pleinement la qualité du thé.
Durant ce procédé, les feuilles de thé perdent jusqu’à 60% de leur humidité et l’oxydation démarre. Les feuilles commencent aussi à perdre leur côté “chlorophyllé” tandis que la caféine se développe. Les saveurs caractéristiques du thé naîssent en partie. C’est une étape primordiale qui prépare tout le reste.
Il est important de bien maîtriser le temps, la température et l’homogénéité de ce procédé pour révéler le plein potentiel du thé.
Le Roulage des feuilles
L’oxydation est un ensemble de réactions chimiques qui permet d’obtenir un brunissement des feuilles et de révéler les arômes du thé. Cette oxydation commence en brisant les cellules contenues dans les feuilles et en les exposant à l’oxygène par l’étape du roulage.
Les machines à rouler traditionnelles permettent une oxydation lente et douce des feuilles de thé, pour les thés les plus précieux.
À l’inverse, certains thés sont eux oxydés dans une machine spécifique qui produit une oxydation un peu plus rapide et importante, afin d’obtenir des thés aux saveurs puissantes.
Le “Roll breaking”
Les feuilles de thé avancent sur un tapis à trous qui permet de séparer les feuilles amalgamées ensemble, de commencer à trier le thé et enlever une partie des branches, etc. De surcroît, cela permet aux feuilles de refroidir après le roulage, qui crée beaucoup de chaleur.
La Fermentation
Ce nom est utilisé de manière impropre, puisqu’il s’agit d’une oxydation. On étale le thé trié en couche régulière, à température ambiante, dans un lieu avec un taux d’humidité élevé et une bonne circulation de l’air. Ce procédé dure environ 3h pour un thé noir.
Cette étape achève de révéler toutes les saveurs et arômes du thé. Il est important de stopper le procédé à temps pour que le thé soit le meilleur.
Le Séchage
Suite à l’oxydation, les ouvriers transfèrent le thé dans des machines qui soufflent un air chaud. Il est important de le sécher de façon douce et relativement lente (donc à température pas trop élevée), pour ne pas avoir un thé trop amer.
Après le séchage, le taux d’humidité n’est plus que de 2-3%. Cela permet de stopper la fermentation et développer encore plus finement les saveurs. Enfin, cette étape est primordiale pour pouvoir conserver le thé longuement.
Le “Grading”
Ensuite, le thé passe dans une machine à plusieurs étages avec des grilles à trous plus ou moins gros. Cela permet d’obtenir les différents grades du thé : BOP (feuilles légèrement brisées), BOPF (feuilles plus finement brisées), dust (“poussière”).
Emballage
Dernière étape de production du thé : l’emballage.
Enfin, les thés sont prêts à arriver dans votre tasse !
Qu’avez-vous pensé de cette visite ? Saviez-vous qu’il y avait autant d’étapes dans la production du thé ?
Interessant
Merci !